lundi 29 juin 2009

100 ANS SANS SE PLAINDRE...

...Imaginez 150 ans. C'est long longtemps, non?

Attendez, Bernard Madoff a 71 ans et il est condamné à 150 de prison.

71 + 150= 221.

Quoi? 221 ans?

Admettons qu'il purge 85% de sa peine.  Ça fait quand même... stop que je calcule: 127,5 ans.

Alors, 71 + 127,5= 198,5 ans.

S'il devait tenir bon, il aurait alors presque 200 ans. 

Bon, je veux bien croire que ce monsieur pour qui il est difficile d'éprouver une quelconque sympathie, je veux bien croire, dis-je,  que celui qu'on qualifie désormais de «plus grand voleur de l'histoire de l'univers» en dérobant quelque chose comme 63 milliards de dolllars, ou un peu moins, ou encore un peu plus, bref que ce monsieur à qui on a confisqué des biens à hauteur de 170 milliards, je veux bien croire, dis-je encore, que ce monsieur Madoff sache un tantinet compter.

Or, quand la sentence est tombée, quand le « 150 ans de réclusion» a résonné dans ses oreilles, a-t-il tout de suite calculé?  Qu'est-ce qui s'est passé dans sa tête? Est-ce qu'il a posé son neuf ou fait une règle de trois?

Est-ce qu'il a eu un petit vertige? Ou s'est-il dit comme Proust: «Au coeur du temps lui-même surgit l'éternité».

En tout cas, pour cet homme, le sablier vient de se retourner et le sable, lui, recommence à s'écouler. Sa vie a basculé. Pour 150 ans de plus...sans se plaindre. Même s'il ne les vivra pas. Même si cette peine a toutes les allures d'une condamnation à mort lente où le temps, eh! oui! le temps! Encore le temps! Toujours, le temps! lui permettra de retrouver chaque plaisir, mais aussi chaque douleur du passé, mais aussi du présent.

En fait, à dire vrai, cet homme, pour ce qui lui reste à vivre, sera confiné, prisonnier du seul et unique  présent. Il fera son temps, 10, 15, 20 ans peut-être, le seul temps à sa portée, et il mourra.
 Depuis, le prononcé de la sentence, il sait qu'il ne crèvera pas demain, mais que ça y est déjà,il est mort, là, maintenant.  
 


Mariage pluvieux, mariage heureux


Samedi, je suis allé aux noces, comme on disait avant. Et comme il se doit, la veille, le marié est allé dormir ailleurs et la mariée, elle, a papoté avec ses filles d'honneur jusqu'au petit matin autour de la table de la cuisine, à moins que ce ne soit celle du salon. 
Quelques heures de sommeil, Et puis, hop!  maquilleuse et coiffeuse ont débarqué, on a sorti les rouleaux, les pinceaux, le séchoir, le verni à ongles et, c'était parti; Viva Barbie!, mais pour vrai, cette fois-ci.  
Pour l'élu, c'est chez l'ami et  avec des amis que ça s'est passé, pas de Barbie, même pas de passage, pas de verni, c'était l'attente tranquille. Et tant qu'à  attendre pourquoi ne pas jouer à guitar Hero. L'Homme, même à quelques  heures d'unir sa destinée à celle de la femme qu'il aime, reste un enfant.

Comment je sais? J'y étais. En ce samedi matin pluvieux, j'ai d'abord déposé Principessa chez les Barbies pour qu'elle s'amuse un peu elle aussi à jouer à la dame. Et comme je n'avais rien d'un futur marié puisque je suis, dans ce domaine, une relique, du passé, j'ai eu le droit d'entrer dans le sérail. Assis dans les escaliers, le temps d'un café, j'ai regardé pendant un moment la féminité et le bonheur se préparer.
C'est après, que j'ai rejoint les copains. Là aussi, j'ai bien regardé. Paraît que ce que j'ai vu s'appelle  virilité.

Une cérémonie géniale qui devait avoir lieu au milieu du parc, près de l'étang, mais voilà, il faisait un temps de cul, un temps de canard. D'ailleurs de la terrasse couverte où nous étions et où les amoureux ont prononcé leurs voeux, on pouvait les voir, les canards. Ils ne dansaient pas encore, la journée était  jeune. Non, ils pataugeaient.

Bon, je passe sur les détails, mais ça s'est fini tard, tard, tard...

Évidemment, la mariée aurait rêvé d'une journée pleine de soleil. Raté, mais comme on dit pour se rattraper «mariage pluvieux, mariage heureux». 
En fait, le ciel ne savait pas très bien où il allait. À Météomédia, ce matin-là, apparaissait simultanément trois icones: l'éclair, le soleil, le nuage. Allez y comprendre quelque chose.
Ce qui fît dire au marié un peu impatienté: coudon', c'est-tu moi qui dois choisir?

Ça m'a fait rigoler.

Ce qui m'a fait rigoler aussi, c'est la réaction d'une ou deux personnes à qui j'ai dit, hier, que j'étais  allé aux noces. 

-Y encore des gens qui se marient?

-Euh! Oui!


Quelques heures plus tard, une des deux personnes revient sur la chose.

-Ils avaient quel âge, au fait,  les mariés?

-Lui, 36 et elle 30, je crois.

-Pourquoi se marier, me dit-elle?

-Ben, parce qu'il y a des gens qui veulent juste  célébrer leur amour, juste ça..

-Ah! c'est vrai, j'avais comme oublié cet aspect-là.

Et sur ces sages paroles, la sceptique s'est éloignée.

vendredi 26 juin 2009

Homme, artiste et bête de cirque

Rien à dire sur la mort de Michael Jackson sinon que ce n'est pas son talent -énorme, j'insiste- qui l'a tué. 
La nouvelle de sa mort est tombée comme une bombe, j'ai senti la secousse, mais je ne me suis pas effondré. Pourtant, "Thriller» et  «Bad» étaient à leur façon de petits chef-d'oeuvres.

 Je l'ai aussi vu sur scène. C'était au stade en 1984. Un stade tellement grand, une scène tellement immense  et tellement de monde. Est-ce ce qui, ce soir-là,  faisait de ce géant de la musique, un être minuscule qu'on avait peine à voir.
Il y avait déséquilibre entre l'homme et l'artiste, le second a tant caché le premier qu'il s'est  perdu dans les méandres d'une  folie dévastatrice. Trop longtemps, il n'y a plus eu d'homme, plus d'artiste, il n'y eut qu'une bête de cirque. 

L'annonce de sa mort n'a pas eu sur moi l'impact ressenti à la disparition de Lennon. Ni même d'Elvis. Pourquoi, croyez-vous? Je vous le demande puisque, personnellement, ça fait une journée que je me pose la question. Je n'ai pas été de la génération MTV, m'a répondu quelqu'un. P't-être, bien!

Un homme est mort, c'est triste. Un artiste est mort, plus triste encore? Et si comme dans «L'écume des jours», au fil des ans, un nénuphar poussant  dans ses poumons avait étouffé à jamais son coeur et ses battements?
 

jeudi 25 juin 2009

Le Québec que nous mériterons...

Ça fait un moment que je n'ai pas écrit. Trop de choses à penser, à faire, les enfants qui ont fini l'ècole, la gamine qui a eu son bal de fin de primaire. Ça, c'est en attendant le bal de fin de secondaire, puis celui de fin de Cegep. Bientôt, je vous le prédis, y aura aussi un bal de finissants en garderie pour ceux, bien sûr, qui auront réussi leur examen de blocs du ministère.


Quoi encore? La saison régulière de «Je l'ai vu a la radio» a pris fin samedi dernier. Lundi, c'était le début de «C'est bien meilleur le matin», version estivale. Un petit coucou aussi à ''Bon Baiser de France''. À moins que ce soit ''Bonsss Baisersss de France'' avec plein de S à baisers . C'était sympa.


                                                                          ***


Ah! oui! Et la Fête Nationale dans tout ça. J'oubliais. Que de discussions! L'autre Saint-Jean ou pas l'autre Saint-Jean. Finalement, d'ailleurs, ça s'est plutôt bien passé le 23 au Parc Pélican. Quelques gueulantes isolées et rien de plus. C'est pas nous ça?

Quant au spectacle du Parc Maisonneuve, paraît que ça déménageait. Je dis ''paraît'' parce que je n'ai lu que les critiques. Moi, pendant ce temps-la, c'était dodo pour être sur le piton en studio, dès 5h30 au petit matin, frais comme une rose. Ben! Oui!, une rose. Ça vous étonne, hein! Moi-aussi, un peu! Et si je n'avais-je de la rose que les épines, qu'en savez-vous?


                                                                            ***


Je déconne. Toutefois, plus sérieusement, y a un truc qui m'a pompé l'air autour de la Fête de cette année: cette obsessive quête ''d'identité nationale''. Que cherche-t-on, au juste? Une définition toute faite, passe-partout, un sceau d'approbation? Allons, donc!


Fête ou pas fête, politique ou pas politique, indépendance ou non, tournez ça comme vous voulez, nous sommes ce que nous sommes: Québécois. Avec nos qualités de peuple et nos défauts de peuple aussi. Des êtres un peu différents des autres sur ce continent, certes. Plus confus, sans aucun doute. Or, y a rien à chercher. Comme chantait l'autre: ''on est comme on est, on est beau, on est laid, comme le bon dieu nous a fait''. Et vous pouvez rayer le ''bon dieu'', je ne m'offusquerai guère.


On dirait attendre qu'une réponse nous tombe du ciel et, avec la réponse, un costar taillé sur mesure qui n'aurait besoin d'aucune retouche sinon une toute petite à l'ourlet de la tolérance ici, et à celui de l'acceptation, là. Mais , c'est pas comme ça que ça se passe.


C'est bien de se préoccuper des autres, de tous les autres, de ceux qui choisissent  de gré, de force ou par résignation cette terre pour en faire la leur; bien aussi le respect d'autrui, des coutumes, des rites. Bien l'accueil. Bien le métissage. Tout ça on l'a déjà.

Mais ça ne serait pas mal non plus qu'on se respecte et se tolère soi-même, qu'on passe devant une glace en n'ayant crainte de se regarder et en ne se trouvant pas si moche en dépit de nos petits défauts, notre cellulite sociale, nos poignées d'amour citoyennes et nos complexes de fausse infériorité. L'imperfection a son charme, vous savez. On ne nous en aimerait que davantage.







Voudrions nous être Américains? Gros gras devant comme derrière? Français, alors? Chauvin ou mieux râleur? Ou Italiens? Des rouleurs de mécaniques, convaincus d'avoir inventé, à tort d'ailleurs, la pizza et la poudre de perlin-pimpin? 


Faut arrêter de gratter au sang l'urticaire de notre identité nationale. Peuple nous sommes et, désormais, puisque certains ont osé reconnaître la ''Nation'', nous aurons comme l'a si bien dit Guy A. l'autre soir: ''Le Québec que nous mériterons''. Peu importe la langue, l'origine, l'horizon...

Juste le Québec que nous mériterons. Avec le quotidien, les responsabilités, et les privilèges qui suivront. Comme il y a des accélérations, il y a aussi des ralentis. Or, on ne peut  freiner le souffle du vent, ni empêcher l'eau des rivières de trouver un jour l'océan.


''Le Québec que nous mériterons...'' . Rappelons-nous!


jeudi 18 juin 2009

Deux, trois petites choses...

D'abord, merci à tous ceux qui m'ont donné quelques pistes pour accéder à une liste de blogues. J'y suis pas encore totalement arrivé, mais ça vient. Faudrait pondre un bouquin: Blogue pour les Nuls!
Et s'il faut un cobaye pour illustrer, j'en suis.

                                                                       ***

Deuxio: J'ai été invité cette semaine à l'émission «Des kiwis et des hommes». La matinée était superbe. Une vraie journée d'été. J'étais un peu en avance, je me suis donc arrêté au Café Italia. Après tout, n'est-ce pas à deux enjambées du Marché Jean-Talon.
Je n'y étais pas allé depuis longtemps. Disons que ce n'est plus tellement mon circuit. Reste que le Café n'a pas changé, ni les odeurs, ni les types qui discutent au bar, ni ceux, plus vieux, retraités, qui refont le monde à table, qui parlent politique, qui s'engueulent et qui repartent, l'air de rien, en se disant: a domani. Et le lendemain, ça recommence.
Et puis, il y a toujours cette bellissima Signora derrière le bar. Elle est la preuve que Dieu existe et que ni la beauté ni la féminité n'ont d'âge.
On y sert encore un des meilleurs, sinon le meilleur café de la ville.  Certains prétendent que c'est l'eau. Bref,  à chaque fois que je m'arrête dans ce local aux allures modestes, je revoie mon enfance défiler sous mes yeux.
 Et quand j'y vais, comme si j'y étais, je revis ces dimanches matin. La promenade, le tour des Cafés: le Genova, celui dello Sporto et on atterrissait toujours au Café Italia. 
Toujours tous les deux seuls, lui grand, moi petit.  
Au lever déjà on se préparait. Après sa douche, papa s'habillait en costar, chemise blanche, cravate: une carte de mode, papa. Et moi, je me déguisais en petit homme prêt à le suivre dans sa randonnée dominicale. On n'allait pas à la messe, on préférait le bistro et le nectar de pêche. 
Au retour, il y avait toujours une halte à la pasticceria Alati, cette patisserie bien installée juste devant l'Église Notre-Dame-de-la-Défense et sa fresque du Duce au plafond. 
Papa achetait des gâteaux, des cannoli. Et après cette sortie d'hommes,  on rentrait tranquillement à la maison.
Je m'égare. Je voulais simplement vous dire que j'avais passé un excellent moment aux Kiwis, en compagnie de Francis Reddy et Boucar Diouf.  Le Marché Jean-Talon, lui, a beaucoup changé. Ce n'est plus celui de mon enfance, mais j'y aurais  passé la journée. J'ai adoré.
Aussi,  grosses bises à Francis et Boucar pour ce bon moment. Et n'allez pas croire, dans cette vie et dans ce métier si étrange parfois, les petits moments de bonheur ne sont pas si fréquents.

                                                                          ***





Tertio: Je suis allé voir ce qu'on dit déjà être le film de l'été: «de père en flics» avec Michel Côté et Louis-José Houde. Je dis Côté et Houde, mais il y a aussi tout le bottin de l'UDA. J'ai rigolé. Voilà tout ce que je dirai pour le moment parce que le long métrage ne prend l'affiche que la semaine prochaine. On va pas brûler les punches quand même.
Une chose cependant, je ne sais pas qui a eu le flash, mais Michel et Louis-José pourraient vraiment être père et fils.  Ils se ressemblent. Deux comiques qui n'ont même pas besoin d'ouvrir la bouche.

mercredi 17 juin 2009

Au secours!

Putain, je vais perdre tous mes cheveux! Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer comment ajouter la liste des Blogues que je consulte à ma page d'accueil. Au secours!

mardi 16 juin 2009

La fin--------

Le Journal de Montréal ne sera plus jamais ce qu'il a été. Fin du commentaire.

Le National Post ne publiera plus les lundis.

La Presse...fini...exit les dimanches, vient-on d'apprendre il y a quelques heures.

Ai-je vécu les dernières années du journalisme écrit, celui sur une feuille de choux, celui qu'on lit sur le coin d'une table de cuisine, dans un café, dans l'autobus ou le métro? Ai-je vécu la fin?






Ai-je eu cette chance, dites-moi, celle de caresser les vieilles Underwood, de connaître les premiers ordi Tandy, de découvrir Apple et ses Mac portables?

 Je me souviens de mes premières années dans le métier, ce n'était pourtant pas il y a si longtemps. Les reportages à l'étranger, des textes qu'on  écrivait dans des chambres d'hôtels exiguës dotées de téléphones archaïques...Allô, ici la France... Et la course jusqu'au premier  bélinographe pour que le Journal reçoive à temps un texte venu de si loin, voire, souvent, de pas si loin que ça.
  
Tout allé si vite. Trop vite peut-être. 

Sérieusement, je ne sais trop quoi penser.

Or, c'est vrai, j'oubliais, on ne peut pas être et avoir été...

Et lui ne l'a-t-il pas chanté aussi ? Voilà donc la fin, version Ferré.


lundi 15 juin 2009

Faut se rappeler, mais...

Ridicule cette histoire de «L'Autre St-Jean». 

Et dieu sait que, depuis quelques jours,  l'encre a coulé, que les toges ont volé, que les radios ont alimenté leurs tribunes et  que l'information en a fait ses choux gras.  Même la ministre St-Pierre s'est indignée et et y est allée d'une déclaration nationale. Normal, direz-vous, pour une fête tout aussi nationale.

Et tout ça, parce que deux formations musicales originaires de Montréal vont, dans le cadre du spectacle offert le 23 juin dans Rosemont, chanter en anglais quelques minutes.

Prenez ça par le bout que vous voulez, on capote-là.

D'abord, depuis longtemps déjà, l'unilinguisme français n'est plus l'apanage des spectacles gros et petits de la fête nationale. De la même manière qu'il n'y a plus d'échauffourées  lors des défilés et qu'on a enterré définitivement la Saint-Jean-Baptiste, fête des canadiens-français catholiques,  en 1968.

 D'ailleurs sans cette émeute sur la rue Sherbrooke, devant l'estrade sur laquelle «trônait» un Trudeau  déjà conspué qui niait la nation québécoise et qui, le lendemain, devenait Premier Ministre du Canada, il n'y aurait jamais eu de fête nationale. Sans Bourgault, sans 292 arrestations, sans 123 blessés dont 42 policiers, sans, en somme, ce «lundi de la matraque», il y aurait toujours un petit Saint-Jean Baptiste grimpé sur un char allégorique.






Faut se le rappeler quand même: sans la langue, il n'y avait pas de spécificité québécoise. Sans la langue, il n'y aurait donc pas eu de mouvement d'indépendance.  On se battait alors pour la reconnaissance de cette langue avec  tout ce que cela entrainait.  Une reconnaissance qui est arrivée des années plus tard, en 1977, avec une loi qui a fait du français, la langue officielle de l'État Québécois, «la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires».
Cette Charte de la langue française a aussi prévu  «le respect des institutions de la communauté québécoise d'expression anglaise et celui des minorités ethniques». Faudrait pas l'oublier ça non plus. 

On était en 1977, la même année où, par arrêté ministériel, on décrétait le 24 juin Fête Nationale des Québécois.

L'eau a coulé sous les ponts depuis. Le Québec a changé de visage. Au contact de celle des autres, sa culture s'est étoffée, raffinée. Et même si elle mérite toujours et plus que jamais protection et haute-surveillance, cette langue, notre langue, le français, s'est institutionnalisée.

Maintenant donc, contrairement à jadis, le français au Québec n'est plus bafoué et n'est plus la langue des gagne-petits.

Vous vous demandez où je veux en venir?

Juste là: si le français doit être, comme on l'a souhaité, la langue  de la législation, de la justice, de l'administration, du travail, des affaires et de l'enseignement., elle est aussi  celle de la création (et dieu sait qu'on l'a prouvé). Or, elle n'est pas la seule langue des créateurs. D'autres peuvent l'être aussi. Et parmi ces autres, il y a l'espagnol, l'Italien, le portugais... et aussi l'anglais.

Et dans ce contexte, l'anglais chanté sur une scène pendant quelques minutes à peine n'est ni une menace à notre spécificité en Amérique, ni une insulte à la nation, ni un outrage à la Fête Nationale des Québécois. 

L'anglais, dans ce contexte artistique ne met en péril ni notre identité, ni notre culture, ni notre Charte. Dans ce contexte toujours, la langue d'une des minorités du Québec, n'effacera pas tout le progrès réalisé, ne biffera pas tous nos acquis.

Nous ne sommes  plus en 1968 quand la langue de Shakespeare,  sous n'importe quelle  expression, était un danger parce que la nôtre n'existait tout bonnement pas aux yeux des divers pouvoirs.

 Non, nous sommes au XXIe siècle quelques décennies plus tard... 

Et on ne parle plus d'emploi ici, mais de poésie, de chanson, de musique, de  création. 

Allons, un peu de sérieux. Soyons pas cons!




 

jeudi 11 juin 2009

Un mot de sympathie contre une égratignure...

Je ne l'avais pas encore lue,  cette lettre. J'étais absent, je crois, quand elle a été publiée dans les journaux. 

Je me sens d'autant plus mal de ne pas l'avoir lue avant, que ce papa merveilleux dont parle Annie, la maman,  l'auteure de cette missive, est un ami. Oui, un ami, même si je on ne va pas manger l'un chez l'autre, même si on ne sort pas ensemble, même si nos familles ne se fréquentent pas, même si nous n'avons que des liens professionnels.

Or, au fil des ans, pour avoir souvent partagé les mêmes studios, pour avoir beaucoup travaillé ensemble, lui à la réalisation, moi, de l'autre côté de la vitre, pour avoir discuté plus souvent qu'à notre tour, pour avoir parlé toujours trop brièvement de nos  enfants, pour avoir suivi ses conseils, pour avoir rigolé de notre origine commune, il est devenu un ami. Bruno est devenu un ami.

Je sais depuis un moment déjà l'épreuve qu'il traverse et je l'admire pour sa dignité dans la douleur, pour sa réserve, pour la confiance qu'il manifeste et le découragement qu'il ne laisse jamais paraître.

Cette lettre intitulée «L'intolérance aux égratignures» est émouvante de sincérité et quiconque a ou a eu un enfant ne peut rester insensible à la souffrance de ces parents impuissants.

Annie décrit bien, prersque trop bien le mal intérieur, et la bêtise extérieure, même innocente.
Trop bien cet insupportable sentiment: la culpabilité.
Trop bien l'amour qu'elle porte à son clan.
C'est un cri que de loin, très très loin, on entend.


Comme cette lettre mérite d'être lue, encore et encore, je la reproduis ici. 

J'espère que mon ami et qu'Annie qu'on a envie de prendre dans nos bras,  ne m'en voudront pas.

L'intolérance aux égratignures 

Ce matin, c'est un matin de larmes. L'optimisme et l'espoir ont laissé la place au découragement. Je sais que ça ne durera pas, que la vie va reprendre le dessus. Il suffit de garder la tête hors de l'eau en attendant une meilleure journée. Mon fils de quatre ans est malade. Ce n'est pas un cancer, sa vie n'est probablement pas en danger, mais son quotidien, de même que celui de son père, de son grand frère et le mien, sont infernaux. Mon fils souffre d'allergies graves et nombreuses, dont la principale conséquence est un eczéma très sévère. Il reçoit une alimentation par gavage pour compenser le fait qu'il ne peut pratiquement rien manger. 

Malgré tous ses sacrifices, les crèmes, les médicaments, la peau de tout son corps est rouge vif, rigide comme du carton et surtout, surtout, couverte de profondes égratignures sanguinolentes, qu'il s'inflige lui-même, dans l'espoir de faire cesser ses atroces démangeaisons. A quatre ans, il vit de grandes douleurs, que rien ne soulage. 

Nous, ses parents, nous carburons à la culpabilité: celle de continuer de travailler malgré la maladie de notre enfant, parce qu'on a besoin des sous, parce que notre propre santé mentale est en jeu; la culpabilité parce qu'on s'est faché à 3h de la nuit, quand on a pas encore fermé l'oeil et que notre petit persiste à se gratter jusqu'au sang; la culpabilité quand on donne un peu plus que la dose prescrite du médicament, dans l'espoir que cette nuit, enfin, il souffre moins, qu'il dorme un peu et nous aussi; la culpabilité de laisser notre enfant jouer à des jeux video pendant des heures parce que quand il a les deux mains sur une manette, il ne se gratte pas; la grande culpabilité de moins s'occuper du grand frère qui a pourtant besoin d'attention lui aussi, la culpabilité de solliciter l'aide des grands-parents plus que de raison parce que le petit ne fréquente presque plus la garderie.

Hier, mon chum et moi avons passé, une fois de plus, l'après-midi à l'hôpital Sainte-Justine avec notre fils. En revenant dans le stationnement, un peu abattus par notre rencontre avec le médecin, nous avons trouvé une note sur le pare-brise. « La prochaine fois, faites attention en vous stationnant. Vous étiez si proche de mon auto que vous avez égratigné mon bumper. Quand on ne sait pas conduire, on s'abstient » C'était signé Caroline. 

C'est tout bête comme note. Mon chum l'a lue et n'en a pas fait de cas, l'a lancée au fond de la voiture. Moi, j'ai été blessée. Blessée par le manque de tolérance, par l'emportement pour une égratignure sur un pare-chocs. Dans le stationnement d'un hôpital pour enfants, où le conducteur fautif vient peut-être de se faire dire que sa fille est bel et bien sourde, que son fils ne pourra plus jamais marcher ou, plus simplement, qu'il vient de passer huit heures à l'urgence avec un bébé fièvreux qui souffre de sa première otite carabinée. 

Blessée surtout par l'absence de doute, par la déclaration à l'emporte-pièce. Quand on ne sait pas conduire, on s'abstient. Mon chum est un super bon conducteur. Respectueux surtout. Il s'assure de la sécurité de tous, laisse passer les piétons, n'est jamais agressif envers les autres conducteurs, si imprudents soient-ils. 

C'est tout bête, mais ça m'a peinée. Je sais, j'ai les émotions à fleur de peau ces temps-ci. Je pleure en écrivant ces lignes, c'est vous dire...Peinée par un monde qui ne tolère pas une égratignure sur un pare-chocs, qui en déduit immédiatement que le fautif est un imbécile, à qui l'on devrait interdire de conduire, qui, à la limite, ne devrait même pas avoir le droit d'exister, tellement il est stupide. 

Moi aussi, j'avais envie de lui dire qu'elle était une imbécile, à cette Caroline. J'ai repris la note, en y cherchant des fautes d'accord, de conjugaison. J'aurais aimé pouvoir lui lancer « Quand on ne sait pas écrire, on s'abstient » Mais aucune erreur à signaler, vraiment, sauf le bumper (mais on reconnaît tous que dire bumper quand on est fâché, ça libère plus que pare-chocs, comme un bon tabarnac fait plus de bien que zut, par exemple). J'avais envie d'en découdre avec elle, mais la lâche n'avait même pas laissé de numéro de téléphone... J'avais envie qu'elle se sente coupable d'avoir insulté des gens déjà à terre à cause de tourments qu'on ne souhaite à personne, même pas aux imbéciles qui ont un permis de conduire. Je la voulais honteuse d'avoir injustement ajouté à ma peine en étant mesquine à l'endroit de mon amoureux, du merveilleux père de mes enfants.

Puis, je me suis rendue compte que j'avais juste envie que Caroline connaisse ma peine, qu'elle comprenne peut-être la distraction de mon chum, qu'elle accorde le bénéfice du doute au prochain humain qui cabossera sa portière ou qui freinera trop brusquement devant elle. 

Pour ma part, des égratignures sur mon pare-chocs, j'en prendrais des centaines. Ce sont celles sur les jambes de mon petit que je ne supporte plus.

Annie Noël de Tilly





mercredi 10 juin 2009

Tu vuo' fa' l'Americano




C'est comme ça que les Italiens doivent voir la chose. Je les connais les Italiens, ils doivent se péter les bretelles depuis l'annonce officielle du rachat des actifs de Chrysler par Fiat. C'est comme David tirant la barbichette à Goliath. Comme le ouistiti qui fait un bras d'honneur au gorille. C'est l'Europe qui fait un pied de nez à l'Amérique. Ils doivent rire dans leur barbe, les Ritals.

Tournez ça comme vous voulez, ils y voient une revanche. Sûr. L'Italie a toujours entretenu une relation amour-haine avec l'Amérique. Toujours. En tout cas, depuis au moins la fin du XIXe ou le début du XXe siècle, depuis les premières vagues d'immigration, depuis la naissance du rêve américain.

Et pis là, la balloune a pété. L'Amérique est ébranlée dans ses croyances les plus profondes, celles du dieu dollar. En plus, l'automobile, symbole géant de la richesse de cette Amérique «toute puissante», de sa force et de son pouvoir plie l'échine pour la première fois.

Dans ma tête et dans celle de bien du monde, Fiat, c'est d'abord la 500, le Topolino, le petit rat, le «pot de yaourt» comme l'ont surnommé les Français. 

Fin 1940, début des années 1950, Fiat cherchait à construire la plus petite voiture du monde.
Fiat a réussi en '57. Et elle l'a fabriquée pendant des années, presque 20 ans. Et là,  Fiat arrive avec sa technologie et sa mascotte pour sauver Chrysler. C'est la charge de la cavalerie des cinque cento.

C'est ça la revanche: dans la tête de l'Italien  et peut-être aussi un peu dans celle de Marchionne, président de la Fiat, qui rêve de voir celle qui fut  la plus petite automobile du monde pendant longtemps   envahir les rues, les autoroutes et les boulevards où, pendant des décennies, les culs à l'Américaine des plus grosses bagnoles, se sont dandinés.

Et maintenant la cinque cento pourra chanter:




mardi 9 juin 2009

Pourquoi faire simple quand...

...on peut faire compliqué.

Ce débat sur des télécabines qui relieraient la Rive Sud au Vieux-Port. Génial, non. D'abord ces oeufs qui survoleraient le fleuve, qui nous mèneraient de Saint-Lambert à l'ïle, qui transporteraient jusqu'à 5000 personnes par heure.

Il est où le problème?


La Société du Vieux Port refuse d'accueillir le projet sur son territoire. Pourquoi? Dites, pourquoi? Il est où le problème.

Chouette pour les locaux! Chouette pour les touristes! Parfaitement adapté à notre climat. C'est pas laid. Plutôt vert comme exercice. L'expérience a fait ses preuves dans des centaines de villes du  monde. Comment n'y a-t-on pas pensé avant?

Il est où le problème, hein? Il est où? 

Ça mérite au moins qu'on se penche sérieusement sur le projet plutôt que de le bouder sans raison, non?

Putain qu'on est compliqué des fois. 



lundi 8 juin 2009

Avec la langue...


Parler ou ne pas parler anglais?
Être ou ne pas être bilingue quand on aspire à devenir maire de Montréal? Ou maire d'une autre ville? Ou qu'on vise à occuper une fonction publique?

On discute le coup en ce moment autour de Louise Harel qui ne pipe mot en anglais. Elle baragouine, disons. On a déjà connu ce même genre de débat au sujet de Madame Marois.

C'est vrai, j'en conviens, Monsieur Duceppe a raison. On se pose rarement la question quand il s'agit du maire d'Ottawa ou d'une autre ville du Canada en dépit des édits sur les langues officielles.

Or, la question n'est pas là ou plutôt, si, elle est là, partout, dès qu'il s'agit d'occuper un poste d'élu. Que ce soit madame Harel ou un autre.

Il se trouve que parler anglais, même au Québec, n'est pas une tare. Une confusion s'est installée au fil des ans et on s'est mis à confondre une loi 101 qui vise à protéger une langue fragilisée par l'environnement où elle survit avec la pratique d'autres idiomes. Or, ça n'a rien à voir.

Parler une langue et la parler correctement c'est bien. Mais en parler deux, ou trois, quatre ou plus encore, c'est mieux. Surtout à une époque d'ouverture comme celle à laquelle nous vivons. Il est question ici, non plus de politique, mais de culture. Et n'est-il pas normal qu'on attende de nos élus qu'ils possèdent un minimum de connaissances générales.

Qu'on soit souverainiste, indépendantiste, n'a rien à voir avec la maîtrise de l'anglais. C'est du savoir qu'il est question ici et le savoir est un atout.

La langue, peu importe laquelle, n'est pas seulement un outil de communication verbale. La langue est la clé qui permet d'accéder aux cultures du monde et de les décoder, qui permet d'en comprendre les subtilités; et la langue reste le chemin le plus court pour accéder à l'âme du peuple qui la pratique.

Quand un journal comme The Gazette dénonce l'unilinguisme d'une madame Harel, il le fait pour les mauvaises raisons. Il attaque pour des raisons politiques. C'est une erreur.

* * *

Est-ce que je vous ai dit que jusqu'à l'âge de trois ans, je ne parlais qu'italien. Normal. J'avais peu de contact encore avec l'extérieur et mon univers se limitait à ma famille d'immigrants.

Et puis, j'ai commencé à fréquenter les voisins, les gamins de la rue, à jouer dehors avec eux. Ils m'ont appris le français, les codes de cette société dans laquelle j'étais né, mais que je connaissais pas encore. Puis vinrent l'école et les études.

Tranquillement, mais sûrement j'étais de là où j'étais et non plus de là où venait mes parents. Le français est devenu ma langue «naturelle», celle qui, peu à peu, a supplanté ma langue maternelle. Dehors, bien sûr, à l'école comme dans la rue, je parlais français, je jouais en français, j'apprenais en français. Même à la maison, avec ma soeur et aussi avec ma mère, le français était la langue d'usage.

Un seul gardait le fort de sa culture, même s'il parlait lui aussi français. C'était papa. Quand on s'asseyait à table, tous les soirs, il arrêtait nos échanges de plus en plus évidents dans la langue de Molière pour imposer celle de Dante.

«Ici, à table, disait-il, on parle italien».

C'était la manière qu'il avait trouvé pour garder contact avec nous, bien sûr, mais aussi avec ses racines. La seule manière pour faire le point entre sa famille et celle de ses aïeux. La seule manière qu'il avait trouvé pour nous apprendre, pour nous faire comprendre, malgré son économie de parole -papa comme bien des papas de sa génération parlait peu- d'où il venait, d'où on venait. La seule façon qu'il avait trouvé pour nous communiquer cette culture qui nous servait d'appui.

Je parlais donc français; j'ai appris l'anglais, puis l'espagnol, mais l'Italien m'est resté, toujours.

À l'adolescence, quand pour la première fois j'ai mis le pied en Italie, tout de suite, même si je n'y étais jamais allé auparavant, je me suis senti chez moi. Non seulement, je comprenais ce qu'on me disait, mais je comprenais ce qu'on faisait dans le quotidien, je comprenais les habitudes, j'adhérais à la culture. Je marchais dans la rue et je me reconnaissais dans les yeux et dans les mots des autres.

Sans la langue, j'aurais été l'étranger.












samedi 6 juin 2009

I believe I can kiss de sky...


Guy Laliberté s'en va en orbite.

Guy Laliberté a une fortune évaluée à 2,5 milliards selon je ne sais plus quel magazine «profond» qui fait ce genre de recensement. Au fait, j'sais pas si c'est le même magazine qui nous a annoncé que Angelina Joli avait surclassé Oprah  dans le monde de riches et célèbres?

Bref, Guy Laliberté paie combien,  35, 40 millions pour flyer?

Guy Laliberté fait couler beaucoup d'encre dont celle de la plume acide  de Martineau qui lui tire tous les cailloux qu'il trouve sur sa route.

Guy Laliberté fait-il ce voyage pour sa fondation One Drop? 

Guy Laliberté y trouve-t-il un quelconque intérêt?

On parle de Guy Laliberté depuis des jours, et alors?

Guy Laliberté a les moyens de rêver plus grand que sa  planète. Après Las Vegas, l'espace. Normal, non?

Et pendant ce temps-là. dans les médias, on respire un peu. Pendant ce temps, pendant qu'on disserte sur le voyage d'un Tintin milliardaire  sur la lune, on ne cause pas de la crise, de la bourse, de la grippe H1N1 dite autrefois porcine, pendant ce temps, dis-je, les médias embarquent dans le rêve spatio-temporel d'un ex-cracheur de feu qui ne s'attendait certes pas à ce que sa vie l'emmène là où il est.

Pendant ce temps dans les médias, on communique la prochaine promenade d'un rêveur solitaire qui doit être bien seul.

Guy Laliberté avait besoin d'un rush. Guy Laliberté va probablement rusher  à sa mesure. Grand bien lui fasse.  See You on Soyouz! Ça ferait un joli titre de film, tiens!

Quant à Péloquin? Ben, c'est Péloquin, xénophobe récemment  et poète depuis longtemps. Surtout grand Poète.

Au fait, comme ça en passant,  je ne connais pas Laliberté, mais Péloquin, lui, oui! C'est lui qui entend l'eau crier, non? Belle image, vous en conviendrez.




jeudi 4 juin 2009

Beyrouth après les bombardements

Dois-je ou plutôt doit-on s'étonner? Louise Harel se présente à la mairie de Montréal. Labonté lui a cédé sa place.
Entre vous et moi, tout ça on le savait déjà. Non? Ce que je veux dire c'est qu'on savait depuis un moment déjà que ça allait arriver.
«Cette ville est ingérable» a déclaré, je crois, madame Harel lors de sa conférence. 

J'ignore si elle est ingérable, mais elle est sens dessus dessous. Quand on y est plongé au quotidien, on ne s'en rend pas très bien compte, mais quand on revient de voyage, ne serait-ce que d'un tout petit voyage, comme celui que j'ai fait à moto au cours des derniers jours, ça nous saute à la gueule.

Pourquoi est-ce que je souligne la moto? Pourquoi? Parce qu'à moto, c'est un peu comme à vélo, on voit, on sent, on remarque et quelquefois on déplore de ne pas vivre à Boston, par exemple.

Pendant ce court périple en Nouvelle-Angleterre, je me suis arrêté à Boston. Ma première réflexion? 
Le Maire Tremblay aurait intérêt à venir voir c'est quoi une jolie ville, accueillante, avec des rues propres; même les ruelles sont impeccables. Et je ne parle pas de l'architecture, de la verdure.
Putain, nous quand on roule dans notre ville, on ne sait plus quoi éviter, les papiers, les nids de poules, les nids d'autruches, les crevasses, les racines qui surgissent du bitume, les bosses sorties d'on ne sait où, les travaux, les cols bleu.... Avez-vous emprunté le Parc Lafontaine ou Amherst récemment? C'est Beyrouth, mais pas le joli Beyrouth avec ses cèdres et tout et tout, Beyrouth après les bombardements...

Faites quelque chose, nom d'une bobinette.

Quoi? Par où commencer?

C'est ça le hic: par où commencer?