jeudi 4 juin 2009

Beyrouth après les bombardements

Dois-je ou plutôt doit-on s'étonner? Louise Harel se présente à la mairie de Montréal. Labonté lui a cédé sa place.
Entre vous et moi, tout ça on le savait déjà. Non? Ce que je veux dire c'est qu'on savait depuis un moment déjà que ça allait arriver.
«Cette ville est ingérable» a déclaré, je crois, madame Harel lors de sa conférence. 

J'ignore si elle est ingérable, mais elle est sens dessus dessous. Quand on y est plongé au quotidien, on ne s'en rend pas très bien compte, mais quand on revient de voyage, ne serait-ce que d'un tout petit voyage, comme celui que j'ai fait à moto au cours des derniers jours, ça nous saute à la gueule.

Pourquoi est-ce que je souligne la moto? Pourquoi? Parce qu'à moto, c'est un peu comme à vélo, on voit, on sent, on remarque et quelquefois on déplore de ne pas vivre à Boston, par exemple.

Pendant ce court périple en Nouvelle-Angleterre, je me suis arrêté à Boston. Ma première réflexion? 
Le Maire Tremblay aurait intérêt à venir voir c'est quoi une jolie ville, accueillante, avec des rues propres; même les ruelles sont impeccables. Et je ne parle pas de l'architecture, de la verdure.
Putain, nous quand on roule dans notre ville, on ne sait plus quoi éviter, les papiers, les nids de poules, les nids d'autruches, les crevasses, les racines qui surgissent du bitume, les bosses sorties d'on ne sait où, les travaux, les cols bleu.... Avez-vous emprunté le Parc Lafontaine ou Amherst récemment? C'est Beyrouth, mais pas le joli Beyrouth avec ses cèdres et tout et tout, Beyrouth après les bombardements...

Faites quelque chose, nom d'une bobinette.

Quoi? Par où commencer?

C'est ça le hic: par où commencer?