dimanche 12 juillet 2009

Ah! le sport!

Un ancien quart-arrière, Steve McNair, est assassiné de quatre balles par sa maitresse.

Un boxeur est tué, dit-on, par sa femme.

Dangereux le sport! À moins que ce ne soit l'amour?

UN LONG FLEUVE TRANQUILLE, OÙ ÇA?

Attendez: aux dernières nouvelles, la femme d'Arturo Gatti serait accusée du meurtre de son mari?

Ce bagarreur qui a affronté certains des plus grands pugilistes de la planète aurait succombé aux attaques d'une frêle jeune femme de 23 ans dont il était amoureux?

Qui c'est qui a dit que la vie est un long fleuve tranquille? Et la mort alors?


LE BOXEUR

C'est vrai qu'il était spectaculaire, explosif comme disent les analystes. Sa mort, elle, est sordide: assassiné dans un condo brésilien, victime de blessures à la tête, dit-on. 
Des boxeurs au destin tragique, y en a eu quelques uns. Arturo Gatti vient allonger la liste.

Je l'ai vu se battre à quelques reprises. Une fois au Centre Bell  contre Joe Hutchinson. J'ai aussi vu son combat contre de La Hoya, puis Mayweather, et Dorin. Le pauvre Leonard Dorin, je crois, qu'il n'évaluait pas la puissance de la  machine qu'il affrontait. Un seul coup aux côtes au second round et c'en était fait.

Il était petit, cabotin et sa casquette lui donnait des airs de gavroche italo-américains. À cette conférence, ce jour-là,  il portait un débardeur. C'était pour laisser voir ses muscles, bien sûr. Il n'avait que cela des muscles, qu'il bandait dans le ring et qui expliquaient sa fulgurante force de frappe. Il savait recevoir des coups, comme il savait en donner et dans un cas comme dans l'autre, les traits du beau gosse se déformaient.

Il était aussi le beau frère de Dave Hilton. Bon, inutile de rajouter la chose à son curriculum. Pas très reluisant en soi. On choisit ses amis, comme on dit, pas sa famille.