jeudi 30 avril 2009

Zut!

Zut, j'oubliais.
 ICI  n'est plus. La crise a le dos large. Est-ce dire que ICI n'étant plus, il faut regarder maintenant ailleurs?
Si vous saviez comme je me mords les doigts pour ne pas dire tout ce que j'ai envie de vous dire.

 Or, un jour la liberté, comme l'a si bien écrit Falardeau, ne sera plus seulement une marque de Yogourt.

Quand les cons restent cons...

Ben oui! Causons cinéma et, mieux encore, causons de deux films que je n'ai pas encore vus.

Ça s'appelle de la pub, en fait. Pas vraiment, mais un peu  de la pub. J'attends donc, non sans impatience, le premier volet de la  série «Millénium,: Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes. Le film prend l'affiche le 29 mai, semble-t-il. C'est pour bientôt.

Je sais, je sais la critique n'a pas été tendre, pas toute, en tout cas pas dans Marianne. M'en fous, je ne vais pas commencer à faire l'intéressant ni la fine bouche...moi, mon tout petit moi a pris son pied en dévorant cette histoire. Même que le tout petit moi est tombé un peu amoureux de Lisbeth Salander. Chut! Même que le tout petit moi aurait sans doute décroché l'hameçon qui m'arrachait la gueule si elle n'avait pas été au centre du récit.

Bon, va pour Millénium. L'autre truc, c'est vraiment de la pub, du genre de celle qu'on colle dans le metro, le metro  parisien en l'occurrence et aussi les abri-bus. C'était dans la Presse, sous la plume de Marc Thibodeau.

 Une histoire de dingue, d'affichage qu'on interdit, parce que sur cette affiche annonçant la sortie de «Coco Chanel», un film d'Anne Fontaine, on voit Audrey Tautou qui personnifie la grande dame de la mode, tenir une cigarette entre ses longs doigts.
Paraît que cette publicité, selon la firme Metrobus, est susceptible d'encourager la consommation de tabac.

Ça va pas, non? Ouf! Je croyais que ce genre de bêtise avait commencé à se diluer, que les ayatollahs de tout acabit avait compris qu'il fallait lâcher prise.  Faut croire que non et que les cons restent à jamais des cons.

On n'encourage personne à fumer dans ce cas-ci, on incite tout bonnement le public  à aller voir la vie de Coco à l'écran.

 Il se trouve que cette styliste, couturière, créatrice de parfum, égérie des d'un Parisqui cassait ses verres au son des violons tziganes, que cette amie des Cocteau, Picasso et Stravinsky dont, ne le dites surtout à personne, elle a financé Le sacre du printemps...

Il se trouve, dis-je, que cette géniale modiste qui a inventé le costume sport, le sac en bandoulière  et même les sandales à semelles de liège pour ne pas se brûler les pieds sur les plages du Lido...

Il se trouve, poursuis-je, que cette femme qui connut la pauvreté et la grande richesse, les hauts, mais aussi des bas, la guerre, l'avant-guerre et aussi l'après-guerre, cette créatrice insensée qui a d'abord  libéré les femmes et leurs corps de leur carcan pour vite les autoriser à  se couper les cheveux,  cette femme exceptionnelle qui a créé aussi l'uniforme préféré des femmes modernes à la Jackie...

Et bien, il se trouve que cette Coco Chanel-là fumait, bordel!

Alors, on fait quoi maintenant? On fait  comme on l'a fait pour Lucky Luke et on  lui glisse un fétu de paille entre les lèvres pour ne surtout pas choquer  tous les imbéciles de cette terre.