mardi 16 juin 2009

La fin--------

Le Journal de Montréal ne sera plus jamais ce qu'il a été. Fin du commentaire.

Le National Post ne publiera plus les lundis.

La Presse...fini...exit les dimanches, vient-on d'apprendre il y a quelques heures.

Ai-je vécu les dernières années du journalisme écrit, celui sur une feuille de choux, celui qu'on lit sur le coin d'une table de cuisine, dans un café, dans l'autobus ou le métro? Ai-je vécu la fin?






Ai-je eu cette chance, dites-moi, celle de caresser les vieilles Underwood, de connaître les premiers ordi Tandy, de découvrir Apple et ses Mac portables?

 Je me souviens de mes premières années dans le métier, ce n'était pourtant pas il y a si longtemps. Les reportages à l'étranger, des textes qu'on  écrivait dans des chambres d'hôtels exiguës dotées de téléphones archaïques...Allô, ici la France... Et la course jusqu'au premier  bélinographe pour que le Journal reçoive à temps un texte venu de si loin, voire, souvent, de pas si loin que ça.
  
Tout allé si vite. Trop vite peut-être. 

Sérieusement, je ne sais trop quoi penser.

Or, c'est vrai, j'oubliais, on ne peut pas être et avoir été...

Et lui ne l'a-t-il pas chanté aussi ? Voilà donc la fin, version Ferré.