vendredi 24 avril 2009

Le Loup sans le renard

Il est dingue, mystérieux, secret  et tellement transparent. Un samouraï de la chanson, un clown de la désillusion, une artiste opaque qui laisse passer  toutefois la lumière.

Il arrive aux entrevues en retard, mais il en donne plus en trois minutes que n'importe qui en 15 ou 20. Ça s'appelle l'intensité, ça monsieur. 
Il a l'air de ne pas y être, mais il est là, bien là, bien présent. Simple à souhait...dans ses mots...pas dans sa tête. 

47 ans et vachement beau,  surtout bronzé à la lampe. Y a que lui capable d'avouer cela avec nonchalance. 
Je n'aurais jamais répété pareille chose  s'il ne la disait lui-même.

«Mille excuses Milady», quel  putain de titre. On dirait les trois mousquetaires qui, bien sûr, étaient quatre. Les trois mousquetaires à lui seul.

Et plutôt que de remettre les mots des tounes à l'intérieur de l'album comme n'importe quel con, il raconte: le vrai et le faux. À nous de départir.

«Je n'ai aucune sagesse: je pars en flamme, je veux trop y arriver, j'oublie les autres et je tape dans le tas. Je me bats comme les autres pour me faire une place et soudain j'arrête et je braille de honte».

C'est à lire, tout: l'histoire du type qui entretenait une fille de 15 ans, le pouvoir des femmes, la première bicyclette...
Douce folie.

Écoutez «Les moments parfaits», écoutez encore, comme les tristes humains: ....comme des chiens errants qui ont trouvé un toit et qui pour la nuit dorment auprès des deux amants.

...Les moments parfait repartent aux petits jours car rien de moins parfait que les tristes humains...

Sacré Leloup.

Paraît qu'il faut regarder Tout le Monde en Parle, il est, m'a-t-on dit, à pleurer de rire...
C,e

C'est Lapointe qui me l'a dit après s'être étouffé dans son verre d'eau.