mardi 13 octobre 2009

CE QU'ON EST, RIEN DE PLUS...

J'écoute depuis quelques jours le nouvel album de Kevin Parent.
Je me laisse bercer; par son pays, par sa Gaspésie, par son imaginaire animalier, par son folk, par la plainte de son harmonica, par la simplicité country de ses textes. Il s'agit certes du meilleur de ses disques depuis «Pigeon d'argile». Une fois de plus, la preuve est faite: on est ce qu'on est, rien de plus...et c'est déjà beaucoup
C'est un garçon en douceur et en nuance, les deux pieds dans sa terre, dans la réalité, en dépit de certaines apparences.
Son accent? Quel accent?
Je l'entendais ce matin à la radio, chez Christiane. C'était une discussion sur la paternité. Ça m'a plu ce qu'il a dit. Un vrai papa. Quant à son fils, il est grand maintenant, pas tout à fait un homme, mais grand. Au fait, il n'était pas invité pour parler de famille et pourtant....
En gros, ça allait comme ceci:
«...Je vis un peu un deuil de la paternité; mon fils, y a 16 ans maintenant. Il découvre sa propre sexualité, sa propre autonomie, y a des 'tites cornes de chevreuils qui poussent...en gros ça se passe bien...mais je perds un peu le rapport charnel avec lui aujourd'hui...rien que je peux combler avec quelque chose d'aussi fort que quand il était plus jeune, quand je le prenais dans mes bras, que je le bécottais...y a de quoi de super beau là...mais quand la pilosité leur pogne et qu'y ont le goût des 'tites filles, c'est sûr que tu prends le siège d'en arrière...C'est correct...c'est beau...faut embrasser ça, encourager ça, mais y a quand même un vide...comment combler ce vide-là? Faire un autre enfant?...»

Dites-moi, comment ne pas aimer ce gars?
Comment ne pas aimer un type qui écrit «Besoin d'amour» pour un chum qui sort des ténèbres?