vendredi 26 juin 2009

Homme, artiste et bête de cirque

Rien à dire sur la mort de Michael Jackson sinon que ce n'est pas son talent -énorme, j'insiste- qui l'a tué. 
La nouvelle de sa mort est tombée comme une bombe, j'ai senti la secousse, mais je ne me suis pas effondré. Pourtant, "Thriller» et  «Bad» étaient à leur façon de petits chef-d'oeuvres.

 Je l'ai aussi vu sur scène. C'était au stade en 1984. Un stade tellement grand, une scène tellement immense  et tellement de monde. Est-ce ce qui, ce soir-là,  faisait de ce géant de la musique, un être minuscule qu'on avait peine à voir.
Il y avait déséquilibre entre l'homme et l'artiste, le second a tant caché le premier qu'il s'est  perdu dans les méandres d'une  folie dévastatrice. Trop longtemps, il n'y a plus eu d'homme, plus d'artiste, il n'y eut qu'une bête de cirque. 

L'annonce de sa mort n'a pas eu sur moi l'impact ressenti à la disparition de Lennon. Ni même d'Elvis. Pourquoi, croyez-vous? Je vous le demande puisque, personnellement, ça fait une journée que je me pose la question. Je n'ai pas été de la génération MTV, m'a répondu quelqu'un. P't-être, bien!

Un homme est mort, c'est triste. Un artiste est mort, plus triste encore? Et si comme dans «L'écume des jours», au fil des ans, un nénuphar poussant  dans ses poumons avait étouffé à jamais son coeur et ses battements?
 

2 commentaires:

Mes Lectures Le Blogue a dit…

Sur le coup, je n'ai comme pas réalisée, puis c'est en ouvrant la télé hier soir que j'ai compris que c'était vrai. Je vais avoir 50 ans, c'était le roi de la discothèque quand on sortait danser.
http://www.meslecturesleblogue.com/2009/06/micheal-jackson-est-mort.html

Curieux Georges a dit…

C'est drôle j'ai exactement la même sensation. J'ai aimé et j'aime encore sa musique. C'est peut-être que je incapable de séparer le chanteur de l'homme qu'il était devenu.