jeudi 25 juin 2009

Le Québec que nous mériterons...

Ça fait un moment que je n'ai pas écrit. Trop de choses à penser, à faire, les enfants qui ont fini l'ècole, la gamine qui a eu son bal de fin de primaire. Ça, c'est en attendant le bal de fin de secondaire, puis celui de fin de Cegep. Bientôt, je vous le prédis, y aura aussi un bal de finissants en garderie pour ceux, bien sûr, qui auront réussi leur examen de blocs du ministère.


Quoi encore? La saison régulière de «Je l'ai vu a la radio» a pris fin samedi dernier. Lundi, c'était le début de «C'est bien meilleur le matin», version estivale. Un petit coucou aussi à ''Bon Baiser de France''. À moins que ce soit ''Bonsss Baisersss de France'' avec plein de S à baisers . C'était sympa.


                                                                          ***


Ah! oui! Et la Fête Nationale dans tout ça. J'oubliais. Que de discussions! L'autre Saint-Jean ou pas l'autre Saint-Jean. Finalement, d'ailleurs, ça s'est plutôt bien passé le 23 au Parc Pélican. Quelques gueulantes isolées et rien de plus. C'est pas nous ça?

Quant au spectacle du Parc Maisonneuve, paraît que ça déménageait. Je dis ''paraît'' parce que je n'ai lu que les critiques. Moi, pendant ce temps-la, c'était dodo pour être sur le piton en studio, dès 5h30 au petit matin, frais comme une rose. Ben! Oui!, une rose. Ça vous étonne, hein! Moi-aussi, un peu! Et si je n'avais-je de la rose que les épines, qu'en savez-vous?


                                                                            ***


Je déconne. Toutefois, plus sérieusement, y a un truc qui m'a pompé l'air autour de la Fête de cette année: cette obsessive quête ''d'identité nationale''. Que cherche-t-on, au juste? Une définition toute faite, passe-partout, un sceau d'approbation? Allons, donc!


Fête ou pas fête, politique ou pas politique, indépendance ou non, tournez ça comme vous voulez, nous sommes ce que nous sommes: Québécois. Avec nos qualités de peuple et nos défauts de peuple aussi. Des êtres un peu différents des autres sur ce continent, certes. Plus confus, sans aucun doute. Or, y a rien à chercher. Comme chantait l'autre: ''on est comme on est, on est beau, on est laid, comme le bon dieu nous a fait''. Et vous pouvez rayer le ''bon dieu'', je ne m'offusquerai guère.


On dirait attendre qu'une réponse nous tombe du ciel et, avec la réponse, un costar taillé sur mesure qui n'aurait besoin d'aucune retouche sinon une toute petite à l'ourlet de la tolérance ici, et à celui de l'acceptation, là. Mais , c'est pas comme ça que ça se passe.


C'est bien de se préoccuper des autres, de tous les autres, de ceux qui choisissent  de gré, de force ou par résignation cette terre pour en faire la leur; bien aussi le respect d'autrui, des coutumes, des rites. Bien l'accueil. Bien le métissage. Tout ça on l'a déjà.

Mais ça ne serait pas mal non plus qu'on se respecte et se tolère soi-même, qu'on passe devant une glace en n'ayant crainte de se regarder et en ne se trouvant pas si moche en dépit de nos petits défauts, notre cellulite sociale, nos poignées d'amour citoyennes et nos complexes de fausse infériorité. L'imperfection a son charme, vous savez. On ne nous en aimerait que davantage.







Voudrions nous être Américains? Gros gras devant comme derrière? Français, alors? Chauvin ou mieux râleur? Ou Italiens? Des rouleurs de mécaniques, convaincus d'avoir inventé, à tort d'ailleurs, la pizza et la poudre de perlin-pimpin? 


Faut arrêter de gratter au sang l'urticaire de notre identité nationale. Peuple nous sommes et, désormais, puisque certains ont osé reconnaître la ''Nation'', nous aurons comme l'a si bien dit Guy A. l'autre soir: ''Le Québec que nous mériterons''. Peu importe la langue, l'origine, l'horizon...

Juste le Québec que nous mériterons. Avec le quotidien, les responsabilités, et les privilèges qui suivront. Comme il y a des accélérations, il y a aussi des ralentis. Or, on ne peut  freiner le souffle du vent, ni empêcher l'eau des rivières de trouver un jour l'océan.


''Le Québec que nous mériterons...'' . Rappelons-nous!


1 commentaire:

Diane Hébert a dit…

Irréel ! Trop trop drôle de voir Robert Charlebois avec Lise Payette ! Quelle marrante trouvaille !