lundi 3 août 2009

LA GUERRE, LA GUERRE PAS UNE RAISON POUR SE FAIRE MAL...

Deux soldats de la base de  Valcartier sont morts ce week-end. Soixante-quatorze en juillet. Un été meurtrier, comme dans le film de Becker. Cent-vingt-sept en tout depuis le début.  Et quand on voit les commentaires comme celui publié ce matin à la Une du journal Le Devoir, quand on nous dit que le pire est à venir, on se demande quand tout ça va se terminer, si ça va, un jour, se terminer et surtout qu'est-ce qu'on fait là-bas? Vraiment. 
Du bien? Je doute. La route est toujours trop courte  quand la mort est au bout.
Le Canada prévoit un retrait en 2011. C'est  loin 2011. 

Avez-vous vu la tête d'un des deux militaires qui a crevé samedi? Un enfant; 23 ans. Quelques heures avant de mourir, il a écrit un mot sur son blogue. Il lui restait deux mois de mission. Il avait hâte de rentrer au bercail. Raté. Plutôt qu'un rendez-vous avec une vie qui aurait bien pu être longue et belle, il a trouvé une mine sur son chemin. Si vous voulez, appelez-ça le destin. 

Quoi? Que dites-vous? Vaut mieux vivre un jour comme un lion que cent jours comme une brebis. Quel est le con qui a dit ça? Et encore faut-il savoir pourquoi. Au fait, le con, c'était Mussolini.  Belle référence que celle d'un type qui a fini, pendu tête en bas, tel un cochon.

 Jordi Bonnet l'a gravé sur la murale du Grand Théâtre de Québec: «Vous êtes pas tannés de mourir bande de caves? C'est assez!»

Est-ce que Péloquin est allé trop loin, trop fort? La phrase a fait scandale. Or, elle est restée dans les annales.

 Il est certain  que le poète ne pensait ni à l'Afghanistan, ni aux soldats de Valcartier. On était en 1970. Ou bien était-ce 1969?

Depuis, Pélo a beau avoir dérapé plus souvent qu'à son tour et, xénophobe plus souvent qu'autrement, il a quand même eu ce jour-là un trait de génie. 

Toujours est-il. Vous êtes pas  tannés de voir mourir nos enfants, bande de caves? 

S'il faut choisir vraiment sa guerre, je préfère encore celle des boutons d'Yves Robert.

Au fait, combien de jeunes soldats basés à Kandahar  se disent aujourd'hui comme le Petit Gibus: «Si j'aurais su, j'aurais pas venu»






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