mardi 21 avril 2009

Ça viendra...

Pas le temps aujourd'hui, mais j'ai bien une ou deux choses à dire sur la dénonciation...oups! la ligne d'éthique...oups! la délation!
J'y réfléchis et j'y reviens. 

Je me demande quand même ce que pensaient, à leur époque respective, les gais de l'Italie mussolinienne, ou peut-être les porteurs de l'étoile jaune, ou encore les anti-staliniens ?
 Affaire de culture, probablement.
J'y reviens, vous dis-je. 

-Dring- dring...M'sieur le maire, y a quelqu'un pour vous au téléphone. L'homme au bout du fil prétend n'obéir qu'à des mobiles nobles et élevés. Il veut vous parler au nom du bien public et de la morale qu'il protège.

-Merci, ma bonne Marie, dites que je suis occupé et prenez les noms en note.

Vive les citoyens vertueux!

3 commentaires:

Unknown a dit…

Je découvre ton blog, celui de samedi m'a ému. Moi aussi je fais partie de ceux que la mère est atteinte de cette terrible maladie. La journée de pâques l'institution avait organisé une petite fête avec musique. J'ai remarqué que certaines vieilles mélodies la faisait pleurer un peu.Moi aussi je pense que le cerveau est mort mais que le corps ne le sait pas, mais quand je vois des réactions comme celle-la je n'en suis pas sûr du tout et je remet tout en question.

Michel Vallée a dit…

Il y a quelques jours, un de mes amis américains, Daryl Osbrink, s'inquiétait sur Facebook du fait que le Président Obama passer l'éponge sur la pratique de la torture par des agents de la CIA durant le règne de Bush. On n'inquièterait pas ces agents puisqu'ils ont agi dans le cadre d'un mandat du ministère de la justice. Ironiquement, Daryl se demandait s'il ne faudrait pas faire des excuses aux nazis qui ont été condamnés pour avoir, eux aussi obéi à leurs supérieurs.

Voila un autre sujet pour vous, Franco. Le Canada n'est sans tache dans ce domaine.

moments égarés a dit…

Au fil des ans, nos gouvernements démocratiques se sont dotés d'institutions publiques et de mécanismes de surveillance justement pour baliser et assurer un exercice du pouvoir le plus équitable et le plus juste possible...

Que ce même pouvoir doive aujourd'hui s'en remettre à une ligne téléphonique pour en dénoncer les abus me semble:
—un désaveu des institutions mises en place, que du coup on accuse de ne plus pouvoir jouer leur rôle de chien de garde
—un aveu que, comme élus, nous avons perdu le contrôle de la machine gouvernementale et que nous ne faisons guère plus confiance aux gens qui exercent avec nous, directement et indirectement, le pouvoir...

Mais c'est aussi et surtout ajouter au cynisme ambiant des citoyens à qui l'on dit: «vous avez tellement raison de ne plus faire confiance, qu'on vous demande instamment de nous épier et, le cas échéant, de dénoncer tout écart de conduite!!!»

Guère rassurant que ce soit le palier gouvernemental le plus bas sur l'échelle du pouvoir (le municipal) qui en soit là!