Des boxeurs au destin tragique, y en a eu quelques uns. Arturo Gatti vient allonger la liste.
Je l'ai vu se battre à quelques reprises. Une fois au Centre Bell contre Joe Hutchinson. J'ai aussi vu son combat contre de La Hoya, puis Mayweather, et Dorin. Le pauvre Leonard Dorin, je crois, qu'il n'évaluait pas la puissance de la machine qu'il affrontait. Un seul coup aux côtes au second round et c'en était fait.
Il était petit, cabotin et sa casquette lui donnait des airs de gavroche italo-américains. À cette conférence, ce jour-là, il portait un débardeur. C'était pour laisser voir ses muscles, bien sûr. Il n'avait que cela des muscles, qu'il bandait dans le ring et qui expliquaient sa fulgurante force de frappe. Il savait recevoir des coups, comme il savait en donner et dans un cas comme dans l'autre, les traits du beau gosse se déformaient.
Il était aussi le beau frère de Dave Hilton. Bon, inutile de rajouter la chose à son curriculum. Pas très reluisant en soi. On choisit ses amis, comme on dit, pas sa famille.
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